Yngvild von Bô - potière et hussfreija du Jarl

Yngvild Thoralfdottir Inglingar von Bo.
833, Comté de Telemark, région d'Ostlandet, Yngvild voit le ciel pour la première fois.

A cette époque le comté est réputé pour ses lances, et Thoralf le père d'Yngvild est l'un des descendants directs des Ynglingar. C'est pourquoi il a prénommé sa fille Yngvild en l'honneur de ses ancêtres. Elle devint ainsi Yngvild Thoralfdöttir Ynglingar Von Bo.



A cette époque l'autorité était partagée entre les différents enfants du souverain, aussi Yngvild eut-elle une belle place auprès de son père durant un bon nombre d'années.

Le temps passant, il fallut cependant penser à d'autres alliances, et les prétendants furent nombreux, mais Yngvild délaissait peu à peu les plaisirs de la guerre, de la noblesse et de la politique. Les runes lui avaient prédit un autre avenir, plus serein auprès de la terre et des bois. Elle s'adonna ainsi à la découverte des runes, des herbes, du chant et de la poterie. Ce fut cette dernière qui l'emporta. Quelle joie que de pétrir cette terre chérie, de la modeler, de l'apprivoiser.

C'est au détour d'un cour d'eau, à la recherche d'une terre maléable qu'elle rencontra le Jarl Bjorn Halfdansson. Il faisait boire son cheval et la prit pour une mendiante du coin, le tablier sale, plein de terre, les mains boueuses, les cheveux défaits, ces beaux cheveux rouges qui flamboyaient au soleil.

Il lui demanda de l'emmener au village le plus proche afin qu'il puisse y faire reposer sa troupe. Tout au long de la journée, il ne put détacher son esprit du souvenir de cette fille aux cheveux rouges, mais il ne la revit plus, du moins, pas avant le soir. C'est lors du banquet, alors qu'elle se tenait fièrement aux côté de son père, qu'il se rendit compte que la mendiante était en réalité la fille du plus puissant Jarl de la région. A la fin de la soirée, le Jarl Bjorn entendit un grand éclat de rire, c'était le Jarl Thoralf. Il prit Bjorn à partie et lui dit : Ma fille te demande en mariage, que lui réponds-tu ?

Et trois jours plus tard, ils quittaient le village, mariés et heureux de l'être.